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Cette année a été passionnante jusqu’ici. Nous avons travaillé avec des organisations de la société civile à travers le monde afin d’assurer une plus grande responsabilité des programmes de Développement durable de l’après-2015 et du Financement du développement (FdF).
Sur quoi a porté ce travail ? Nous avons demandé aux gouvernements, aux agences et aux autres intervenants des Nations unies, y compris les partisans de l’allègement de la dette et les investisseurs du secteur privé, à pratiquer une plus grande transparence et participation budgétaires. Nous avons puisé dans un riche corpus de preuves, y compris les enseignements des Objectifs du Millénaire pour le développement et les cycles successifs de l’Enquête sur le budget ouvert pour démontrer que les citoyens ont besoin d’informations rapides, accessibles et détaillées sur les investissements, les dépenses et les réalisations des gouvernements. En outre, nous avons fait valoir que les citoyens doivent également participer à l’ensemble du processus budgétaire pour façonner et bénéficier des politiques et des pratiques qui servent le bien public.
Sommes-nous sur la bonne voie ? Certes, les engagements en faveur de l’amélioration de la transparence et de la participation budgétaires figurent désormais dans le document relatif au Programme d’action d’Addis Abeba, dont les termes définitifs seront convenus pendant la réunion du le Financement du développement qui commence aujourd’hui. Ce sont de bonnes nouvelles. Mais pour respecter cet ordre du jour, nous devons passer de l’écrit à la pratique. Les gouvernements doivent faire preuve de transparence s’agissant des budgets et des financements. Ils doivent publier en temps opportun des documents budgétaires détaillés et accessibles, et doivent permettre d’assurer le suivi des ressources, des dépenses et de la performance conformément aux objectifs de développement.
Nous nous joindrons au Réseau pour la transparence, la responsabilisation et la participation et à d’autres dans le cadre des manifestations sur le FdD relatives à la mise en œuvre axée sur les populations pour nous pencher sur la manière dont les question de transparence, de responsabilisation et de participation citoyenne sont reflétées dans le document final du Financement du développement. Nous participerons également à un événement organisé par la Banque mondiale sur le renforcement de la gestion des finances publiques ; un événement sur le rôle des normes de données avec l’Initiative de la transparence de l’aide internationale et d’autres ; et à un autre évènement sur le renforcement du suivi et de la responsabilisation avec le Groupe des OSC sur le FdD. Nous sommes impatients de nous concerter avec les chefs de gouvernement et les autres organisations de la société civile pour obtenir des résultats significatifs.
Faut-il nous arrêter là ? Non ! Nous poursuivons notre travail sur les indicateurs de l’après-2015 et le cadre de suivi afin que les informations budgétaires soient disponibles pour contrôler l’affectation des ressources, les dépenses et les résultats ; et pour que le public ait la possibilité de participer au processus décisionnel, à la surveillance et au suivi. Notre réflexion sur les indicateurs est disponible ici et nous espérons qu’elle influencera la prochaine édition qui sera lancée au cours du printemps 2016.
Le mois de septembre prochain, nous publierons l’Enquête sur le budget ouvert 2015. En tant que seule mesure indépendante, comparative et régulière de la transparence, de la participation et de la surveillance des finances publiques dans le monde, elle fournit des données importantes pour l’Objectif de développement durable n°16 (Créer des institutions efficaces, responsables et compétentes à tous les niveaux). Le rapport fournira des idées et des recommandations utiles pour que les gouvernements renforcent la gouvernance et agissent sur le programme de développement avant le Sommet de l’ordre du jour des Nations Unies du développement de l’après-2015 (25-27 septembre).
Nous espérons que le voyage à Addis Abeba sera riche en enseignements et que les citoyens du monde bénéficieront de ses résultats. Il reste beaucoup à faire pour mettre en œuvre avec efficacité et responsabilité l’ordre du jour du développement durable. Nous sommes impatients de travailler avec nos partenaires au cours des prochaines étapes !