Les résultats de l’Enquête sur le budget ouvert 2015 révèlent qu’il existe des lacunes importantes dans la quantité d’informations budgétaires que les gouvernements mettent à la disposition du public. L’Enquête a révélé que près d’un tiers des documents budgétaires qui doivent être publiés dans le monde n’est même pas mis à la disposition du public. Soit ces documents n’ont pas été publiés, soit ils ont été produits à des fins internes, soit ils ont été publiés avec trop de retard pour être utiles.
Entre 2012 et 2015, le score moyen de l’OBI pour les 100 pays dont des données comparables sont disponibles est passé de 43 à 46. Cette conclusion vaut également lorsque nous examinons un intervalle plus long. Pourtant, l’enthousiasme lié aux progrès doit être modéré. Les progrès commencent d'une base faible.
Les résultats de l’Enquête indiquent que la plupart des pays fournissent actuellement au public peu d’occasions de participer aux processus budgétaires. Parmi les pays étudiés en 2015, le score moyen de participation est de seulement 25 sur 100. Cela suggère qu’il n’existe tout simplement pas de moyens significatifs permettant au public de participer au processus budgétaire formel dans la grande majorité des pays.
En 2015, le score moyen du pouvoir de la législature est de 48 sur 100. Le score moyen du pouvoir des institutions supérieures de contrôle en 2015 est de 65 sur 100, indiquant qu’elles sont généralement raisonnablement indépendantes et disposent de ressources suffisantes pour mener à bien leur travail. Pourtant, 43 pays obtiennent des scores inférieurs à 60, suggérant que leurs institutions supérieures de contrôle ne sont pas capables d’assumer leurs responsabilités de manière appropriée.
Le déploiement d’un cercle vertueux, dans lequel les trois piliers de la responsabilité budgétaire sont renforcés, exige en fin de compte que les gouvernements passent à l’action. L’édification de la volonté politique des gouvernements pour le faire, cependant, nécessite souvent un engagement actif, persistant et qui renforce la participation d’un large éventail d’acteurs. Le défi pour tous les intervenants est de traduire le débat mondial, qui approuve désormais presque universellement le rôle essentiel des systèmes budgétaires responsables, en améliorations concrètes et durables au niveau national.